Ça s'est passé jeudi et mercredi dernier à Doubs dans la ville de Besançon, trois taureaux de race Salers (comme le fromage du Cantal), se sont échappés d’un abattoir de la rue Edison. Avec leurs cornes spectaculaires, ils ont suscité une grosse frayeur auprès des habitants.
Plusieurs évasions en deux jours
Le mercredi 13 octobre vers 14 heures, un veau très costaud s'était échappé de la Société bisontine d’abattage. Le bovin a réussi à passer outre une barrière de plusieurs mètres donnant sur une voie ferrée pour ensuite forcer une autre barrière à l’angle d’un bâtiment pour longer la voie ferrée.
Plusieurs personnes étaient sur place : le personnel des abattoirs, la police et les agents SNCF ont tout mis en œuvre pour tenter de maîtriser l’animal. Mais au vu de son agressivité, le taureau a dû être abattu. Ce dernier avait résisté aux balles pourtant tirées à bout portant selon le quotidien lorrain. Son escapade a provoqué le retard ou la suppression de huit TER.
Comme si cela ne suffisait pas, deux autres taureaux ont pris la fuite des abattoirs bisontins le lendemain matin. Ils ont été aperçus dans les rues de la ville le jeudi 14 octobre, peinards, en train de se balader avant de s'orienter vers une forêt. De nombreux habitants ont pu les filmer. Si la scène pouvait paraître drôle, le danger était néanmoins menaçant à cause du comportement souvent agressif des taureaux de race Salers et de leurs cornes redoutables.
La ville en cellule de crise
En fin d'après-midi, le directeur de l'abattoir a indiqué que l’un des bovins avait pu être intercepté. Il a été finalement abattu. Selon les dernières infos, son complice serait toujours en pleine nature à profiter de ses derniers instants de vie. Un important dispositif de recherche a été mis en place du côté des forces de l'ordre et des abattoirs
Cette situation inédite a semé désordre et confusion dans la ville de Besançon qui a dû gérer trois fuites de taureaux au gros gabarit en deux jours. « On est bien embêté de la situation et de la gêne occasionnée », a déclaré Florent Jacquemin.
Le directeur a précisé que 80 000 € ont déjà été investis en 2016-2017 pour sécuriser les infrastructures. « Ce qui arrive aujourd’hui, c’est dur et c’est exceptionnel. On va reprendre en main nos protocoles et réfléchir à des adaptations », a-t-il ajouté, cité par le quotidien régional.