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Covid-19: l’éfficacité des vaccins confirmés

La vaccination anti-covid réduit de 90 % le risque de décès et d’hospitalisation chez les plus de 50 ans. C'est ce que vient confirmer une étude coordonnée par l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) et la Caisse Nationale de l'Assurance Maladie (CNAM). Si l’on avait un doute, il est maintenant dissipé, les vaccins sont bel et bien efficaces.

Une efficacité très élevée

L’efficacité de la vaccination, mise en doute par certains, a été confirmée par une étude qui a été publiée le lundi 11 octobre 2021. “Les personnes vaccinées de 50 ans et plus ont neuf fois moins de risque d’être hospitalisées ou de mourir du Covid-19 que les non vaccinées. Cela jusqu’à cinq mois après avoir reçu la seconde dose”, résument les auteurs des rapports.

L'étude analyse l’efficacité des vaccins les plus utilisés en France (Pfizer, Moderna et Astrazeneca) sur les formes graves. « En conditions de vie réelle, ces trois vaccins montrent une efficacité comparable et très élevée, sur un nombre très important de personnes. Cela, quel que soit l’âge à partir de 50 ans. De plus, cette efficacité se maintient dans le temps, sans montrer de baisse sur les quatre à cinq mois de suivi », explique l’épidémiologiste Mahmoud Zureik, directeur de la structure Epi-phare qui regroupe la (Cnam) et la (ANSM). Néanmoins, l'efficacité du vaccin Jansson, qui a été également autorisé en France, n’est pas incluse dans l’étude. Cela revient au fait que ce vaccin a été utilisé dans des proportions moindres.

La plus large étude dans le monde

Les analyses ont été réalisées sur un total de 22,6 millions de personnes. Il s’agit de la plus large étude menée dans le monde, selon Pr Zureik. Cependant, ces études viennent confirmer d’autres observations analysant l’efficacité “en vie réelle” des vaccins dans d'autres pays.

En effet, les chercheurs d’Epi-phare ont étudié les données de 11 millions de personnes vaccinées, toutes âgées de plus de 50 ans. Les recherches ont été menées en comparaison avec celles de 11 millions de personnes non-vaccinées dans la même tranche d’âge. L’étude a été réalisée sur une période allant du 27 décembre 2020 (date du lancement de la campagne de vaccination en France) jusqu'au 20 juillet 2021. Les chercheurs ont conclu que le risque d’hospitalisation se réduisait à plus de 90 % dès le 14e jour de la réception de la seconde dose du vaccin.

Cette étude comprend deux volets avec deux populations distinctes. Pour les 75 ans et plus, l’étude s'est basée sur un échantillon de 7,2 millions de personnes (50 % de vaccinés et 50 % de non-vaccinés). Pour les 50-74 ans, elle a porté sur un échantillon de 15,4 millions de personnes (50 % de vaccinés et 50 % de non-vaccinés). Elle a donc suivi ces deux populations depuis le début de la campagne de vaccination jusqu'au 20 juillet 2021. Les résultats d'efficacité ont été similaires pour les deux classes d'âge.

Des résultats sur le variant Delta

Selon l'étude, la vaccination semble efficace face au variant Delta sur lequel on manque encore de données. Dans ce sens, les chercheurs ont estimé de manière spécifique la réduction du risque d’hospitalisation au moment où ce variant a pris de l’ampleur en France. Ils ont trouvé que les résultats durant cette période étaient similaires à ceux enregistrés avant l’apparition du variant Delta. L’efficacité est, d'après l'étude, de l’ordre de 84 % chez les personnes âgées de 75 ans et plus et de 92 % chez les personnes dont l’âge varie entre 50 et 74 ans.

Ces résultats, dit le Pr Zureik, peuvent servir de « premiers éléments » , mais la période reste très courte pour mesurer l’impact réel de la vaccination sur ce variant. C’est pour cela que l’étude devrait, selon lui, être poursuivie pour intégrer les données recueillies en août et septembre.