Un candidat de centre-gauche a remporté la victoire aux élections municipales de Rome. L’ancien ministre des finances, Roberto Gualtieri, sera le prochain maire de la capitale italienne.
Une victoire majoritaire
Les résultats partiels de ces élections ont été rendus publiques lundi dernier. Elles ont reflété un large avantage du Parti démocrate auquel appartient Gualtieri, avec 60 % des voix en sa faveur. Son opposant Enrico Michetti a remporté les 40 % restants. Ce candidat a représenté un parti d'extrême droite aux idées néofascistes. Il a même fait face à des allégations d'antisémitisme après que d'anciens commentaires écrits sur l'Holocauste aient fait surface. Cela l’a contraint à présenter des excuses publiques.
La coalition de droite et d'extrême droite a déjà perdu des élections dans des villes importantes telles que Milan, Naples et Bologne. C'est pourquoi, la perte romaine est d'autant plus dure. Dans la ville de Turin, un autre candidat de centre-gauche, Stefano Lo Russo, semble se diriger vers une victoire assurée face un adversaire de centre-droit. Les élections ont affiché un taux de participation global inférieur à 45 %. Ainsi, il est peu probable que les résultats aient des répercussions immédiates sur la stabilité du gouvernement d'union nationale du Premier ministre Mario Draghi.
Plusieurs défis à l’horizon
Gualtieri va succéder à Virginia Raggi. Elle fut la première femme élue maire de Rome en 2016. S’étant présentée pour un second mandat, elle a été éliminée au premier tour, il y a deux semaines. Toutefois, elle s’est engagée à soutenir son successeur dans ses efforts pour résoudre les problèmes pressants. Après sa victoire, Gualitieri s’est adressé à ses supporters. Il a déclaré qu’il mettra tout en œuvre pour garantir à Rome la réputation de « grande capitale européenne ». Il a également affirmé que toutes ses promesses électorales seront honorées et les engagements maintenus.
L’un de ses objectifs majeurs définis par le nouveau maire est de rendre la ville « à nouveau propre ». En effet, la pollution est devenue l’un des problèmes majeurs des citoyens romains. Les plaintes se sont multipliées face aux poubelles débordantes qui remplissent les rues. Des milliers de propriétaires de restaurants ont attribué la baisse de leurs revenus à cette situation catastrophique.