Après son hospitalisation récente, le président de la République tchèque a été jugé comme inapte à assumer ses fonctions présidentielles. Suite à la déclaration du Sénat, il ne sera pas capable de nommer un nouveau chef du gouvernement. Ainsi, ça sera aux membres du Parlement, récemment élus, de voter le transfert du pouvoir présidentiel.
Une santé vacillante
Le président Zeman a été hospitalisé d'urgence le 10 octobre 2021. Cette nouvelle avait installé un climat d’incertitude dans le pays. Désirant être au courant de tous les développements, le président alité insistait pour recevoir toutes les publications médiatiques à son sujet. Les médias du pays ont déclaré que la consommation élevée d’alcool était la cause des sérieux problèmes hépatiques du président. Les spécialistes en neuropathie et en diabétologie estiment que son pronostic vital est menacé sur le long terme. Il risque donc de ne plus pouvoir assurer son rôle de chef d'État.
Ce vétéran a été élu pour la première fois en 2013 avant d’être réélu en 2018 pour un second mandat. Admis aux soins intensifs il y a quelques jours, il souffre d’une maladie chronique. Cela fait plusieurs années que son état de santé s’était déjà détérioré. Il marchait péniblement avec une canne. Or, depuis le début de l’année, il se déplace en fauteuil roulant, accompagné d’un assistant. Le 10 mai dernier, il a participé à une cérémonie en hommage aux victimes du covid-19 dans un état paralytique.
Ce que cela implique
Cette seconde rechute a eu lieu après l’annonce des résultats des élections législatives. Rappelons que ce scrutin a marqué une défaite pour le Premier ministre sortant. Le milliardaire populiste Babis et son parti au pouvoir depuis plusieurs années ont perdu leur position dominante. Cela a été en faveur de Petr Fiala, le favori de l’alliance Together pour le poste de premier ministre.
Selon un rapport récent de l’hôpital militaire universitaire, Milos Zeman ne sera pas capable de continuer à exercer ses devoirs présidentiels. En effet, il est improbable qu’il puisse bientôt reprendre sa position à la tête du pays. Le président du Sénat a donc rappelé le rôle du Parlement dans une telle situation. L’article 66 de la Constitution tchèque sera appliqué. Il incombera au Premier ministre actuel Babis d’assumer les pouvoirs présidentiels. Aussi, le président de la chambre basse du Parlement aura pour mission de nommer le prochain chef du gouvernement.