Annoncée mardi dernier, la fusion entre Société Générale et Crédit du Nord entraînera la suppression de 3 700 postes d'emploi d'ici 2025. C'est l'une parmi tant d'autres conséquences du rapprochement entre ces deux organismes financiers. Lors de son communiqué, la Société Générale s'est engagée à réussir la réduction des effectifs des collaborateurs « sans aucun départ contraint ». Découvrez, dans la suite de cet article, un zoom sur cette fusion et sur son coût social.
La suppression de 3 700 postes d'ici 2025
La fusion des réseaux de la Société Générale et Crédit du Nord va occasionner des suppressions de postes d'une façon progressive en l'espace des quatre prochaines années : pas de départs contraints, que de « départs naturels » et de « reclassements et mobilités internes « . Tel est l'engagement du groupe bancaire lors de la préparation de sa fusion avec Crédit du Nord.
La réduction des effectifs se fera à un rythme estimé de 1 500 postes par an entre 2023 et 2025. Ce projet doit permettre aux deux banques de réaliser des économies qui s'élèvent à 450 millions d'euros. Sébastien Proto, directeur général adjoint du groupe a déclaré que le projet adopte une démarche progressive et étalée sur le temps. Cette approche va permettre à la nouvelle banque de détail, résultat de cette fusion, d'entamer les « parcours de formation, d'accompagnement individuel, très en avance par rapport à la mise en œuvre effective de la transformation ».
Des assurances non convaincantes pour les syndicats
Loin d'être satisfaits et rassurés, les syndicats ne cessent d'alerter sur l'emploi et de dénoncer ce « projet stratégique risqué et socialement coûteux ». Selon la CFDT, l'argument « des départs naturels » ne tient pas beaucoup. Les représentants du personnel dénoncent le fait que « les salariés concernés seront bel et bien contraints de subir a minima une mobilité géographique ou de quitter l'entreprise ». En réponse à ces craintes, la Société Générale a indiqué que des mesures complémentaires de départs volontaires seront mises en place pour certains métiers et bassins d'emplois.
Qu'est ce qui va changer suite à cette fusion ?
Le groupe Société Générale s'est adressé, mardi, aux organisations de travail avec un dossier dans lequel il a détaillé sa démarche ainsi que l'organisation détaillée de sa nouvelle banque de détail en France. En effet, ce nouvel organisme financier résulte de la « fusion complète » des deux banques Crédit du Nord et Société Générale. Concrètement, ceci se traduit par la suppression de plus d'un quart des agences dans les deux réseaux. Ainsi, on passe de 2 100 à 1 450 points de vente. Présentes à proximité dans une même ville, certaines agences vont être regroupées.
Un changement au niveau de l'amplitude horaire a été aussi prévu. En effet, certains points de vente seront amenés à ouvrir lundi tout en restant accessible à l'heure du déjeuner. En ce qui concerne la nouvelle enseigne qu'aborderont ces nouvelles agences, toute une stratégie de marque sera tracée l'année prochaine pour la préciser.
