Des employés qui revendent le contenu de colis pour gagner des dizaines de milliers d’euros ? On pourrait croire au scénario d’un film hollywoodien. Or, il n’en est rien. En effet, 4 travailleurs chez Colissimo ont été arrêtés le lundi 4 octobre. Ils auraient détourné des colis d’une valeur de 100 000 euros.
Une plateforme dernier cri
La plateforme de livraison de Colissimo a été inaugurée en avril 2021. Elle avait pour but de répondre à l’explosion de l’e-commerce qui a marqué ces deux dernières années. Son siège principal est situé à Montereau-sur-le-Jard, en Seine-et-Marne. Ce projet s’étend sur une superficie de 24 000 m2. Il peut gérer jusqu’à 40 000 colis à l’heure. Aussi, 138 quais ont été mis en place.
Ultramoderne et performante, elle n’a pourtant pas été à l’abri d’une combine insolite. Quatre employés auraient profité de leur position pour mener une escroquerie ambitieuse. Ils avaient trouvé le stratagème idéal pour subtiliser des dizaines de paquets. Les 4 escrocs, dont deux intermédiaires appliquaient un plan simple. Les deux employés chargés du tri changeaient les étiquettes des cartons ciblés. Par la suite, ils s'arrangeaient pour qu’ils soient livrés à une adresse à Darvault. Dans ce village situé près de Nemours, ils étaient orientés au domicile d’une personne en situation de handicap.
Les escrocs débusqués
Les plaintes successives de personnes qui n’avaient pas reçu leurs colis ont pu alerter la Poste. Parmi les plaignants, il y avait notamment des entreprises de renom qui utilisaient la plateforme pour livrer leurs clients. C’est à ce moment que la manigance des employés criminels a été découverte. Selon l’enquête menée par les forces de l’ordre, il y aurait plus de 50 paquets livrés à l’adresse de Darvault. Sur place, la police a pu constater l’ampleur de ce trafic. Ils ont perquisitionné des produits différents : téléviseurs, ordinateurs, barbecues, consoles de jeux… Une véritable boutique d'électroménager !
Parvenant à identifier les coupables, les gendarmes ont découvert des sommes d'argent importantes à leurs domiciles. La garde à vue a duré plusieurs heures. Ils ont avoué que les objets détournés étaient vendus dans leur entourage. Par la suite, ce groupe de malfrats a été placé sous contrôle judiciaire. Le procès aura lieu au mois de janvier au tribunal de Fontainebleau.
