La semaine de 4 jours est une méthode qui séduit de plus en plus les entreprises. Le but est de réduire le nombre d’heures de travail, tout en conservant le même salaire. Voici ce qu'il faut savoir sur cette initiative !
Les avantages
Plusieurs entreprises ont opté pour la semaine de 4 jours depuis qu’elle a été instaurée en 2008, par l’égide du ministre Xavier Darcos. Les salariés de LDLS ont déterminé un jour « off », en fonction de leurs besoins. Pareil pour British Telecom et Love Radius.
En tout cas, le concept est le même : augmenter la productivité et diminuer le stress, que les employés endurent quotidiennement. L’entreprise Yyprema, qui a organisé la semaine de cette façon depuis 1997, a indiqué que le modèle rend les salariés plus motivés.
En travaillant un jour de moins, ils ont créé de nouvelles méthodes de travail, avec une logique qui correspond à leurs capacités. Pour optimiser les absences, les sociétés ont eu l’ingénieuse idée de former des salariés, qui sont en mesure d’occuper 4 postes au cours d’une semaine.
L’amélioration des conditions psychologiques au travail, est en tête des avantages pour les salariés. Plus il y a d’équilibre entre la vie personnelle et le travail, plus ils reviennent au bureau avec une meilleure humeur. Les réunions inutiles ont été réduites, ainsi que le temps de pause et les retards. De cette façon, les salariés, soucieux d’effectuer leur travail en 4 jours, n’ont désormais plus de temps pour la procrastination. La surprise est que l’aspect financier, est resté le même.
Les limites
Malgré ses nombreux avantages, la semaine de 4 jours a des inconvénients.
Il faut bien dire que toutes les entreprises ne peuvent pas opter pour cette méthode de travail. Notamment celles qui sont en contact direct avec les clients, et qui ont des tâches instantanées à accomplir au quotidien.
En réduisant le nombre de jours de travail, les journées des salariés sont devenues plus longues. Ils peuvent travailler jusqu’à 10 heures par jour, ce qui peut impacter négativement certaines personnes. Cette durée quotidienne de travail est susceptible d'engendrer des dégâts sur le plan psychologique, tels que la fatigue ou la démotivation et parfois même un épuisement mental sur le long terme. Cela peut entraîner une baisse de la productivité, contrairement aux attentes du supérieur.
Les personnes qui ont des enfants doivent assumer la responsabilité de les chercher à l’école, de les nourrir et de les aider à faire leurs devoirs. Cependant, tous les collaborateurs rentrent épuisés après avoir consommé toute leur énergie, au travail. En gros, ceux qui vivent en famille ou en couple ont moins de temps libre à consacrer à la maison, ce qui peut causer un mode de vie chaotique.
En plus, pour s’en habituer, il faut du temps. On ne peut pas passer de 5 à 4 jours de travail sans prendre le temps de s’auto-régler et faire preuve d’une bonne organisation. Il faut savoir appréhender ce rythme et estimer s'il est convenable d’allonger les journées de travail des salariés.
Quels sont les pays adeptes de ce modèle ?
L’Islande a décidé de tester la semaine de quatre jours sur plus de 2000 salariés. Le but est d'assurer leur bien-être.
Dans ce pays du Nord, la majorité travaille dans le domaine des services. 18,3 % des employés travaillent dans le secteur de réaménagement, qui s’avère très fatigant. Cette méthode a connu un grand succès, qui pourrait être un exemple pour d’autres pays. Après les essais faits sur 1 % de la population, une responsable du groupe de réflexion britannique Autonomy, a assuré qu’il n'y avait aucun inconvénient sur la productivité.
L’Islande n’est pas le seul pays qui a testé cette méthode. En 2021, l’Espagne met en place un projet pilote de 3 ans. Les résultats sont plus que satisfaisants.
En France, Une loi a déjà été votée en 1996. Certaines entreprises ont fait le pas, à l’instar de Welcome to The Jungle à Paris. De plus, la gauche a soutenu cette idée.
Ainsi, peut-être que cette méthode sera généralisée un jour. Pour l'heure, ce rêve est encore lointain.