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Fast Fashion : se désastre pour l’environnement

L’industrie du textile est la deuxième source de pollution au monde après le pétrole. Sous l’influence de la « fast fashion », le français achète environ 9 kg de vêtement par an, contribuant ainsi à l’augmentation des émissions du gaz à effet de serre et à la dégradation des ressources en eau. Toutefois, un consommateur averti peut aider à lutter contre ce fléau.

C’est quoi la fast fashion ?

Littéralement « mode rapide », la fast fashion signifie le renouvellement excessif des collections de vêtements à petits prix.

Ainsi, chaque semaine, approximativement, de nouvelles pièces sont en vente chez les plus grandes enseignes.

Par conséquent, chaque année, une cinquantaine de collections sont à la disposition des consommateurs, au lieu des 4 collections conventionnellement proposées par les maisons de mode.

La chaîne de production tourne à plein régime : moins d’un mois s’écoule entre la conception des vêtements et leur mise en vente. En outre, ces produits sont fabriqués avec des matériaux à bas prix, peu qualitatifs, ils ne peuvent donc être utilisés que pour une courte période de temps. Pour cette raison, et pour rester au courant des dernières tendances mode, les consommateurs sont ainsi obligés de changer fréquemment leur garde-robe.

Des émissions de gaz en hausse constante

Chaque année, des milliards de pièces de vêtements sont produites, puis transportées avant d’être achetées. D’énormes quantités de gaz à effet de serre, sont émises lors des processus de production et de transport.

Le secteur de la mode est responsable d’environ 5 % des émissions mondiales de ce gaz. Une quantité qui équivaut à celle émise par l’ensemble de l’industrie aéronautique mondiale.

Par ailleurs, la production des fibres génère la majeure partie des émissions de l’industrie textile. Citons l’exemple de la laine (fibre naturelle) : il faut prendre en considération les gaz émis à l’occasion de l’élevage des moutons, et durant toutes les étapes de séparation des fibres, jusqu’à l’obtention du fil de laine final.

Le constat est beaucoup plus alarmant s’agissant des fibres synthétiques, qui reposent sur le pétrole en tant que composant principal. Leur production est à l’origine d’environ 40 % des émissions de l’industrie textile.

Des ressources en eau appauvries et polluées

L’industrie du textile consomme énormément d’eau. Saviez-vous qu’un seul t-shirt en coton nécessite 2700 litres d’eau pour être confectionné ? En effet, étant un matériau de base dans l’habillement, le coton a besoin de beaucoup d’eau pour pousser.

En plus, la teinture des textiles nécessite de grandes quantités d’eau. Notons à titre d’exemple que pour teindre une tonne de tissu, nous avons besoin de 200 tonnes d’eau. Le problème devient plus grave puisque la plupart des vêtements sont conçus dans des pays en développement, où l’on manque déjà de ressources d’eau suffisantes.

D’autre part, les législations environnementales en place, ne sont pas toujours strictes. Cela signifie que les eaux usées non traitées, vont être souvent déversées dans les mers et dans les rivières.

Comment faire face aux impacts de la Fast Fashion ?

Un consommateur conscient peut très bien acheter les vêtements qu’il aime, tout en participant à la préservation de l’environnement.

Réfléchissez avant d'acheter

Avant d’acquérir un nouvel habit, posez-vous la question suivante : combien de fois vais-je le porter ? Si vous faites partie de ceux qui ne portent pas leurs nouveaux vêtements plus que deux fois, vous ferez mieux de garder votre argent dans votre poche.

Aussi, vous pouvez investir dans des articles « basiques » (t-shirts, jeans, et des pulls standards). Ce genre de vêtement peut être utilisé quelle que soit la tendance actuelle.

Faites don de vos habits usés

Au lieu de jeter les vêtements qui ne sont plus à votre taille ou qui ne vous plaisent plus, pensez plutôt aux personnes les plus démunies.

Plusieurs organisations collectent les vêtements d’occasion avant de les distribuer aux personnes nécessiteuses : les Restos du Cœur, la Croix-Rouge et le Secours Catholique.