Sorti en septembre 2021, “La France n'a pas dit son dernier mot”, livre du candidat controversé à l’élection présidentielle de 2022 Éric Zemmour, fait encore couler de l’encre. L’essai s’est avéré très lucratif pour le polémiste. Celui-ci aurait déjà empoché la coquette somme de 1,5 million d’euros grâce aux ventes. C’est, en tout cas, ce que révèle une information publiée par nos confrères du journal Le Parisien. Il faut dire qu’Éric Zemmour a bien calculé son coup. De fait, au lieu d’opter pour la prestigieuse maison d’édition Albin Michel, il a préféré Rubempré. Ce choix a donc permis au polémiste d’encaisser la somme révélée par Le Parisien en l’espace d’un mois et demi.
Un pic des ventes à la première semaine, suivi d’une terrible chute des ventes
Au départ, le livre s’est vendu comme des petits pains dans les librairies : quelque 80 000 exemplaires ont été écoulés. Il y a eu, certainement, des curieux, mais également les soutiens du polémiste controversé qui semblent de plus en plus nombreux selon les derniers sondages d’opinion. En effet, le candidat se retrouverait au second tour du scrutin face à l’actuel président de la République, Emmanuel Macron, avec des intentions de vote situées entre 17 et 18 % selon un sondage réalisé par Harris Interactive pour le site Challenges.
Après le pic de la première semaine, les ventes de l'essai d’Éric Zemmour ont terriblement chuté la semaine d’après : 50 000 exemplaires écoulés selon le même journal, pour atteindre, la troisième semaine, 35 000 essais vendus. C’était pire durant la quatrième semaine suivant la sortie de “La France n'a pas dit son dernier mot” : à peine 22 000 exemplaires vendus selon un classement établi par l’Institut GfK. Ces chiffres n’ont visiblement pas reflété la frénésie incroyable qui s’est emparée des fans du polémiste controversé avant même la sortie de l'essai. D'ailleurs, les précommandes avaient explosé sur Amazon.
Des connaissances bien placées et une négociation fructueuse
En se basant sur ces chiffres plutôt faibles, il est clair qu’il aurait été difficile pour Zemmour de gagner 1,5 million grâce aux ventes. En fait, l’homme a réussi une telle “prouesse” grâce à ses capacités de négociateur qui lui ont permis de décrocher un contrat pour le moins juteux. Mais ces seuls talents ne suffisent pas. Il faut donc une “intervention” de poids, et c’est ce qui a permis au candidat à l’élection présidentielle de réussir son projet.
En effet, toujours selon le journal Le Parisien, Éric Zemmour “avait des connaissances bien placées”, notamment chez Editis, qui est la filiale de Vivendi. La même maison d’édition possède également Prisma Media. Si Zemmour avait opté pour le prestigieux Albin Michel, il aurait été contraint d’accepter un contrat de distribution à 50/50. En d’autres termes, la moitié des revenus générés par les ventes aurait été récupérée par la maison d’édition, tandis que l’autre aurait été encaissée par le distributeur. Or, le polémiste a réussi à négocier un contrat 55/45. Et c’est à lui que les 45 % sont revenus et à personne d’autre.
Si l’on enlève les coûts liés à la fabrication du livre (entre 1 et 2 euros), l’auteur aurait donc touché 8 euros par essai vendu. À titre de comparaison, s’il avait choisi Albin Michel, il n’aurait touché que 3 euros par unité vendue. En multipliant ces 8 euros par le volume des ventes évoqué par Le Parisien – 187 000 exemplaires -, on obtient exactement 1,496 million d’euros. Bien entendu, le polémiste controversé reste loin des 450 000 exemplaires du “Suicide Français” qui ont été vendus en 2014. C’était un véritable jackpot inespéré. Toutefois, “La France n'a pas dit son dernier mot » reste un cas particulier en raison de la “prouesse” financière réussie par Zemmour.
“La France n'a pas dit son dernier mot” et la polémique qu'il a suscitée
À titre de rappel, depuis sa sortie, “La France n'a pas dit son dernier mot” a fait beaucoup de bruit en France. Éric Zemmour a été tourné en dérision par plusieurs commentateurs et chroniqueurs à propos d’une faute de langue repérée dans la première phrase du livre. Le polémiste a, en effet, écrit “J’ai pêché, je le confesse… Pêché d’orgueil, pêché d’arrogance”. Or, dans ce cas précis, il fallait écrire “pécher” sans l’accent circonflexe situé sur le premier “e”. “Pêcher”, comme nous le savons, fait référence à l’activité de “la pêche”.
D’autre part, le livre a suscité la polémique en raison de son contenu. Le polémiste y évoque sa vision de la France, son rejet de l’immigration et ses craintes pour “une civilisation française menacée”. Selon plusieurs critiques, le contenu du livre constituerait le programme électoral d’Éric Zemmour en vue de l’élection présidentielle de 2022.