La France a décidé d'avancer sa campagne de vaccination antigrippale de quatre jours pour la coupler avec le rappel contre la Covid-19. Cette décision intervient dans un contexte rendu incertain par la pandémie. Elle s'explique aussi par le risque de co-infection des deux virus à savoir la grippe et la Covid-19. Retrouvez plus de détails sur les séances de vaccination dans la suite de cet article.
Une note « urgente » de la Direction Générale de la santé
Alors qu'elle devait commencer le 26 octobre pour les personnes à risque, la campagne de vaccination contre la grippe va débuter le 22 du même mois, soit quatre jours à l'avance. C'est le ministre de la Santé Olivier Véran qui a fait cette annonce sur Twitter. De sa part, la Direction Générale de la santé s'est adressée avec cette nouvelle aux médecins, pharmaciens et infirmiers concernés dans une note « urgente ». Pour la saison 2021-2022, les vaccins qui vont être administrés sont Influvac Tetra, Vaxigrip Tetra et Efluelda. Ils sont tétravalents. Autrement dit, ils sont destinés à combattre quatre souches du virus. Dans ce contexte, il convient de rappeler que la grippe touche annuellement entre 2 et 6 millions de personnes en France. Le vaccin est le meilleur moyen pour éviter de contracter ce virus.
Une campagne vaccinale anticipée pour le public prioritaire
Selon la Sécurité sociale, le public prioritaire concerné par cette campagne vaccinale contre la grippe est composé des personnes de moins de 65 ans, qui souffrent de certaines maladies chroniques telles que l'asthme, le diabète, l'insuffisance cardiaque, le Sida, etc. Cette population prioritaire comprend également les femmes enceintes et les personnes souffrant d'obésité (indice de masse corporel (IMC) supérieur ou égal à 40). Au total, on parle de 18 millions de Français.
Cette décision a pour objectif de réduire « le risque de co-infection et de développement de formes graves et de décès » en administrant à la fois la dose de rappel pour le vaccin anti Covid-19 et celui de la grippe saisonnière. Selon la DGS, les Ehpad et les établissements de santé ont commencé, depuis lundi 18 octobre, « des séances de vaccination conjointe » contre les deux virus.
Quant aux Français non-prioritaires, ils doivent attendre la date du 22 novembre pour recevoir le vaccin de la grippe.
Contexte épidémique imprévisible
Tout comme la pandémie du coronavirus, le risque épidémique de la grippe est difficile à estimer. L'année dernière, le France a mis en place des mesures sanitaires draconiennes. De ce fait, ce virus n'a pas beaucoup circulé. Cependant, il ne faut pas négliger l'autre revers de la médaille : l'immunité collective a, peut-être, diminué. D'ailleurs, on commence à constater un rebond de la bronchiolite.
D'habitude, le pic de la grippe est enregistré au mois de décembre. De ce fait, il est difficile de se prononcer, dès maintenant, et de se dire qu'il y aurait une forte épidémie. Pour être prêt à tous les scénarios, le gouvernement a prévu le pire et il a commandé plus de vaccins que l'an dernier, soit 10 millions de doses. C'est ce qu'a annoncé Olivier Véran, le 27 septembre. Pour le moment, Santé Publique France précise qu'il n'y a rien d'alarmant.