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Les chiens robots montrent les crocs…

Spur de Ghost Robotics intègre, désormais, un fusil d’assaut lui permettant de participer à des opérations militaires. Cependant, ce genre de machine peut être utilisé à des fins purement scientifiques.

Spur : le premier chien-robot à usage militaire

Cela fait des années que les appareils de la société Boston Dynamics font parler d'eux. Mais c’est à l'occasion d'un salon d’armement qui s’est tenu à Washington DC, que les visiteurs ont pu découvrir pour la première fois un robot en forme de chien, muni d'un impressionnant fusil de 6,5 mm.

Réservé à l’armée américaine pour l’instant

Ce chien-robot, nommé Spur, unique en son genre est pour l’instant à destination exclusive de l’armée américaine. Apparemment, il sera chargé de venir en aide aux soldats sur le terrain.

L’arme, un MK-17 Mod 1, est conçue par Sword International, un armurier de renommée, spécialisé dans la production et vente de fusils d’assaut. Ce fusil de calibre 6,5 mm est doté d’une lunette de vision nocturne, et d’un zoom optique x 30 qui lui permet de tirer avec précision jusqu’à 1 200 mètres, même lorsque le chien est en mouvement. Il faut souligner, à ce niveau, que les quatre pattes articulées de l’appareil lui octroient une stabilité tellement cruciale pour l’efficacité du tir.

Spur est, en outre, habilité aux opérations de déminage, de détection d’arme chimique, ou encore d’analyse des terrains.

Un chien tueur qui suscite des inquiétudes

Nombre d’experts expriment leurs soucis quant au déploiement de ces « chiens tueurs ». Un silence législatif en la matière : aucune loi américaine, jusqu’à présent, n’interdit leur production ou commercialisation.

Comment le fusil d’assaut peut être rechargé ? Ghost Robotics ne fournit pas de réponse claire, mais indique que le robot est capable de procéder à son armement et à sa mise en sécurité.

Absence de réponse toujours, jusqu’à présent, à la question de savoir si l’appareil est autonome dans ses décisions ou est ce qu’il est totalement contrôlé de loin ?

Certains experts pensent que les tirs sont pilotables par un opérateur. Toutefois, une intelligence artificielle lui permet de détecter et de verrouiller des cibles potentielles, tout en laissant la décision de tirer à la charge des humains.

Spot : un chien robot en quête de vie martienne

Cette machine Quadrupède, fabriquée par Boston Dynamics depuis 2015, est actuellement en mission d’explorer des réseaux de caves dans les volcans. Un entraînement qui précède une embarcation éventuelle vers la planète rouge.

Un robot à la recherche de vie dans des conditions extrêmes

Spot a été doté d’un système opérationnel d’intelligence artificielle, conçu par l’équipe CoSTAR, formé de 60 scientifiques chercheurs.

L’objectif est de développer une technologie de pointe, permettant d’explorer des structures souterraines et de circuler dans des lieux extrêmes, tels que des zones de désastre.

Dans une publication partagée sur le compte Twitter de la NASA, un groupe de robots Spot étaient en train de sillonner les grottes d’un volcan. Le but essentiel de cette mission était de tester leur habilité à se déplacer d’une manière autonome dans des endroits abrupts.

Selon la société américaine Boston Dynamics, ces modèles font preuve d’une agilité exceptionnelle. Ils sont, en outre, capables de se rétablir sur leurs quatre pattes suite à une chute. Un avantage extrêmement utile lors d’une éventuelle mission sur Mars.

Une alternative à l'astromobile Perseverance

La NASA espère dépasser les contraintes du rover Perseverance, déjà envoyé sur la planète rouge en 2020.

En effet, l’astromobile est incapable d’accéder à des milieux inadéquats pour les trajets sur roues. En plus, sa vitesse est limitée à 140 mètres par heure, alors que le chien robot peut se déplacer à 5 km/h.

Par ailleurs, Spot est douze fois plus léger que le rover classique, ce qui permettrait à l’avenir d’embarquer un plus grand nombre de machines par mission.

Cette machine peut, aussi, jouer un rôle inédit sur la planète rouge : fouiller les grottes à la recherche de traces de vie, mais aussi en quête d’abris naturels pour les futures missions humaines.

Les grottes martiennes peuvent fournir une protection contre les températures extrêmes, les tempêtes de poussière et les rayons UV.