Santé Publique France prévient depuis le mois d’août le retour en force de la bronchiolite cet hiver chez les plus jeunes.
Qu’est-ce que la bronchiolite ?
Les maladies virales reviennent immanquablement cet hiver, y compris la bronchiolite. Cette infection virale est très contagieuse et touche à peu près 560 000 nourrissons chaque année. Mais, elle est d’habitude bénigne. Cependant, elle est devenue un problème de santé publique, vu le nombre de nourrissons hospitalisés pour détresse respiratoire depuis quelques années.
Les pics de l’épidémie sont attendus pour le mois de décembre.
Le virus responsable de cette maladie est le virus respiratoire syncytial humain. Il est transmissible directement lors de la toux et des éternuements ou indirectement à travers les objets contaminés.
Cette maladie commence souvent par un rhume qui dégénère au fur et à mesure. Les principaux symptômes sont une toux sèche accompagnée d’une respiration sifflante, un écoulement nasal et une petite fièvre. Ensuite, surviennent des difficultés respiratoires qui peuvent conduire à une insuffisance respiratoire, un étouffement pendant l’allaitement et l’alimentation, qui s’accompagne d’agitation et de pâleur.
Pour prévenir ce virus contagieux, il faut entre autres :
- Se laver les mains avant de toucher votre bébé
- Éviter de l’embrasser sur le visage
- Porter un masque « anti-projection » si vous êtes malade
- Ne pas fumer près de l’enfant
Une baisse des cas l’année dernière
Suite à l’étude du bilan de la surveillance hivernale 2020-2021, l’Agence nationale de santé publique a constaté que les passages en urgence ont diminué de façon remarquable. Le chiffre est passé à peu près de 6 000 à 2 000 cas, soit 6,4 % en France métropolitaine, chez les enfants de moins de deux ans.
D’après la pédiatre libérale et présidente du Syndicat National des Pédiatres Français Brigitte Virey, « Il y a eu un peu de cas, mais c'était beaucoup moins important que les autres années et surtout plus tardif. Le pic a eu lieu en février/mars ». Cela est dû à l’application des gestes barrière, selon la pédiatre Fabienne Kochert.
Cependant, Santé publique France a exprimé son inquiétude et prévient « une épidémie de plus grande ampleur » cet hiver, suite à l’affranchissement des gestes barrière.
Une hausse épidémique en 2021-2022 ?
Les autorités sanitaires se basent sur les chiffres australiens. De ce fait, elles supposent que les bébés qui n’ont pas encore produit des anticorps contre le virus ont une immunité très faible. Ceci pourrait conduire à une montée des hospitalisations cet hiver.
D’ailleurs, l’organisme sanitaire a constaté cette augmentation depuis début septembre, similaire à celle d'avant Covid-19. Pour Fabienne Kochert, de telles maladies sont un passage obligé pour les nourrissons.
Les services hospitaliers s’apprêtent
Dans la région parisienne, les services de réanimation pédiatriques sont surchargés, d’après le Parisien.
Le directeur de la plateforme de coordination des soins respiratoires en Nouvelle-Aquitaine d'AquiRespi, Marik Fetouh a expliqué que le nombre des passages en urgence est supérieur à celui des années précédentes. Ces observations permettent d’organiser les services hospitaliers, déjà mis en difficulté pendant la période du Covid-19. Pour faire face à la bronchiolite, les gardes reprennent plus tôt cette année avec une anticipation de quinze jours.
Conserver les gestes barrière
Il est aussi possible que les Français continuent de respecter les gestes barrières, ce qui pourrait donner lieu à une baisse du nombre de nouveaux cas cette année.
D'après le ministère de la santé, il faut éviter d’emmener votre enfant dans des lieux très fréquentés pour ne pas prendre le risque d’attraper le virus. Fabienne Kochert indique encore qu’il faut respecter les gestes barrières et porter un masque en cas de rhume.
Jusque-là, il n’y a pas de vaccins contre la bronchiolite. Il faut se soigner et respecter l’avis du médecin.