À l’heure où la Covid-19 n’a hélas pas fini de faire parler d’elle, le gouvernement sonne la fin de la gratuité systématique des tests PCR et antigéniques.
Pas d’affolement, cette décision, entrée en vigueur le 15 octobre, concerne moins de 10 % des Français ! Pourquoi ce changement ? Qui pourra encore se faire rembourser ? Combien vont coûter ces tests ? Vaccinés et non vaccinés, voici les clés pour vous y retrouver.
Évolution de la stratégie de dépistage
Depuis le début de la crise sanitaire en mars 2020, plus de 150 millions de tests ont été réalisés en France et pris en charge par l’Assurance maladie. Mais aujourd’hui, ces mêmes tests ne sont plus systématiquement remboursés. Cette décision du gouvernement vise à ne plus faire passer les « tests de confort » aux frais des contribuables. Il s’agit d’une adaptation de la stratégie de dépistage et non d’un changement de cap. Il coûtera désormais aux personnes concernées par la mesure, environ 44 euros pour un test PCR en laboratoire et 22 euros pour un test antigénique.
Qui peut encore se faire rembourser ?
Pour faire simple, les tests continuent à être remboursés pour raison médicale :
- sans prescription pour toutes les personnes ayant un schéma vaccinal complet,
- sur prescription pour les non vaccinés.
L'ordonnance devra dater de moins de 48 heures. Ainsi, les tests pour les personnes devant subir une intervention chirurgicale seront bien évidemment toujours pris en charge. La gratuité sera aussi maintenue pour les mineurs ainsi que pour les jeunes majeurs encore au lycée, qu’ils soient vaccinés ou non.
À noter aussi, les habitants des territoires sous le coup d’un état d’urgence sanitaire pourront bénéficier du remboursement de leurs tests, jusqu’au 15 novembre pour la Guyane, la Guadeloupe et la Martinique, et sans date de fin pour les habitants de Mayotte.
La gratuité des tests demeure donc la règle pour toutes les personnes pouvant justifier de l’une de ces conditions. On estime que seulement 9,8 % de la population ne bénéficiera plus de la gratuité des tests. Il faut noter que ce pourcentage risque encore de diminuer car l’Assurance Maladie devra prendre en compte certaines situations spécifiques (contre-indications à la vaccination, personnes présentant un certificat de rétablissement récent du Covid-19…).
Après le pic enregistré mi-août à près de 6 millions, le nombre de tests par semaine a déjà baissé. Le combo pass sanitaire/ fin de la gratuité des « tests de confort » semble confirmer la tendance. L’évolution de la prise en charge permet de maintenir un accès facile au dépistage à toutes les personnes symptomatiques ou contact à risque. De même, cette mesure vise à inciter les Français à se faire vacciner.