Une prime pour les demandeurs d’emploi de longue durée a été annoncée par le ministre du Travail.
Qui peut en bénéficier ?
Cette prime est dédiée aux chômeurs de longue durée, qui sont inscrits sur les listes du Pôle Emploi depuis plus d’un an. Pour bénéficier de cette aide, les demandeurs d’emploi doivent faire une inscription dans une formation en entreprise sur les métiers qui recrutent dont l’hôtellerie et le bâtiment. Elle est conditionnée à la présentation d’une promesse d’embauche de la part des demandeurs d’emploi en question et sera octroyée en deux reprises : une moitié au début et l'autre moitié à la fin de la formation.
En plus, la prime doit s’inscrire dans le cadre d’une AFPR (Action de Formation Préalable au Recrutement) ou d’une POEI (Préparation Opérationnelle à l’Emploi individuelle).
Dans quel but ?
Élisabeth Borne assure que le but est de « les inciter à aller vers ces métiers qui recrutent et c'est aussi pour lever les freins financiers ».
Pour le gouvernement, c’est un moyen de vivifier les rangs des entreprises qui ont perdu un grand nombre de salariés en un an, suite à la crise sanitaire. Depuis, beaucoup de métiers voient leurs travailleurs fuir pour effectuer une reconversion professionnelle. Ce n’est donc pas les opportunités qui manquent.
C'est pour cette raison que le Premier Ministre Jean Castex avait affirmé la nécessité de mettre en avant la formation des sans-emploi.
Dans quels secteurs ?
Principalement, ce sont les secteurs en tension qui sont concernés par cette prime. On peut citer :
Le secteur des soins à la personne
La directrice des ressources humaines Nadège Plou, qui gère notamment un réseau d'Ehpad et de maisons de retraite, a expliqué le 6 mai dernier que son secteur représente plus d’un tiers des offres et qu'elle était à la recherche des personnes « qui ont envie de s'occuper des personnes fragilisées« .
Il y a même 60 000 postes à pourvoir chaque année dans ce secteur.
Le secteur de la construction
Le secteur des bâtiments et des travaux publics (BTP) est en recherche constante de la main-d’œuvre. Les entreprises de l’artisanat, du commerce à proximité et des professions libérales reçoivent de moins en moins de candidatures.
Le secteur de la restauration
Avec le coronavirus, le domaine de la restauration est en régression. L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie a déposé une demande d’augmentation de salaire qui pourrait redonner vie à ce secteur. Plus de 100 000 emplois sont disponibles en hôtellerie-restauration en France.
Le gouvernement espère que cette aide va permettre de combler les rangs des entreprises concernées.
