Alors qu’il s’était opposé à prendre part à une quelconque primaire de la Droite, Xavier Bertrand a finalement accepté de soumettre sa candidature au vote des militants des Républicains.
C’est l’ancien ministre du Travail qui a lui-même fait part de cette annonce en début de semaine. Ce sera chose faite, selon lui, à l’occasion du prochain congrès des Républicains prévu pour le 4 décembre 2021. “Je vais participer au congrès. C’est la seule façon de fixer, le plus vite possible, un candidat de la Droite et du Centre”, a déclaré Xavier Bertrand dans le 20h de TF1, affirmant qu’il veut “rassembler les Français”. Pour ce faire, dit-il, “il doit commencer par sa propre famille politique”.
Faire cavalier seul était le choix de la facilité selon Xavier Bertrand. “C’est un choix que j’ai évité car le rassemblement et l’union sont inscrits dans mon ADN”, a-t-il encore déclaré. Il estime, dans ce même ordre d’idées, que “les solutions de la Droite et du Centre vont permettre de remettre la France sur pied”. “Je veux rassembler pour pouvoir l’emporter”, a encore assuré le candidat à la présidentielle de 2022.
Intentions de vote : Xavier Bertrand au coude à coude avec Marine Le Pen
À titre de rappel, Xavier Bertrand a annoncé son départ des Républicains en 2017 sur l’antenne de France 2. “Je ne reconnais plus ma famille politique, alors j’ai décidé de la quitter”, avait-il alors déclaré. Ces propos avaient été tenus quelques heures après l’élection de Laurent Wauquiez à la tête du parti la même année.
Bien entendu, il ne s’agit pas d’un retour parmi Les Républicains pour Xavier Bertrand. Ce choix relève plutôt d’un pragmatisme politique, sachant que les sondages d’opinion ne lui sont pas vraiment favorables. Ces derniers font part de l’ascension fulgurante des extrêmes, à savoir le polémiste controversé Éric Zemmour (14 %) et Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National (16 %).
Pour sa part, selon ces mêmes sondages réalisés par l’Institut Ifop-Fiducial pour Sud Radio, Xavier Bertrand serait au coude à coude avec cette dernière. Quant au président de la République, Emmanuel Macron, les sondages le donnent vainqueur du premier tour de la présidentielle avec 25 % des suffrages.
Dans ce même contexte, la Gauche semble être à la traîne. Ainsi, le député et président de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, obtiendrait entre 7 % et 8 % des voix. On trouve, par la suite, Yannick Jadot d’Europe Écologie Les Verts avec 8 % des intentions de vote et, enfin, Anne Hidalgo, actuelle maire socialiste de Paris, avec 6 % des suffrages.
La question migratoire remise sur la table par les nationalistes
Il ne s’agit, bien entendu, que de sondages donnant un résultat à un instant T, sachant que la campagne électorale n’a pas encore démarré et que certains candidats n’ont pas encore officialisé leur candidature. C’est le cas du controversé Éric Zemmour qui est parvenu à récolter entre 14 et 16 % des intentions de vote pour la présidentielle de 2022 – en prenant en compte la marge d’erreur -.
En tout état de cause, ces chiffres soulignent la montée manifeste de l'extrême droite et du nationalisme en France. C’est, d’ailleurs, ce que l’on peut constater dans d’autres pays européens à l’instar de la Pologne. Celle-ci, pour rappel, est dirigée par le parti Populiste Droit et Justice (PiS) depuis 2015, qui affiche une tendance nationaliste très prononcée. La question migratoire est constamment évoquée par Éric Zemmour et par les autres formations politiques nationalistes. Ils ont également remis au goût du jour le débat sur l’identité française, initié par l’ancien président de Droite, Nicolas Sarkozy en 2007.