Même si les indicateurs épidémiologiques permettent d’entrevoir le bout du tunnel, l’exécutif préfère jouer la carte de la vigilance. Le mercredi 13 octobre, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a souligné qu’il y avait encore 4 000 cas d’infection en moyenne par jour. En plus, la circulation virale ne diminue plus, mais reprend légèrement par endroits. Outre-manche, la situation chez nos voisins est plus délicate.
Fin de la gratuité des tests pour tous
Le vendredi 15 octobre était le premier jour sans remboursement pour les non-vaccinés. Les pharmacies et les laboratoires ont réalisé moins de 400 000 tests PCR et antigéniques. Ce nombre était estimé à près de 700 000 le vendredi 8 octobre. Trois jours après, une augmentation est recensée au niveau du nombre des cas positifs quotidiens.
Plusieurs épidémiologistes ont déjà mis en garde contre un tel scénario avant même la cessation de la gratuité des tests pour tous. Ils considèrent que cette décision gouvernementale rend les autorités sanitaires en partie aveugle sur l’épidémie du Covid-19.
À partir de vendredi, les personnes non vaccinées doivent payer leur dépistage, à moins de bénéficier d’une ordonnance médicale ou de prouver qu’ils étaient en contact à risque avec une personne positive.
Couverture vaccinale insuffisante pour les personnes âgées
En Corse-du-Sud par exemple, la situation se dégrade. Le baromètre est monté de 61,6 à 88 nouveaux cas positifs pour 100 000 habitants entre les semaines du 26 septembre au 2 octobre et du 3 au 9 octobre.
Selon le dernier avis du conseil scientifique, remis au gouvernement en date du 6 octobre, une reprise épidémique est tout à fait possible.
En effet, les experts considèrent que le taux de couverture vaccinale des personnes âgées est toujours insuffisant pour se protéger d’une nouvelle vague de contamination. À cet égard, Gabriel Attal a rappelé la nécessité d’une campagne de rappel au profit des plus de 65 ans, des soignants et des immunodéprimés.
Sur une population de 5 millions d’éligibles au rappel vaccinal, seuls 1,5 million l’a reçu pour le moment. En outre, l’efficacité du vaccin baisse progressivement avec le temps pour atteindre 50 % après six mois.
Un nouveau sous-variant détecté au Royaume-Uni
Confrontées à une hausse des contaminations à la Covid-19, les autorités britanniques indiquent qu’ils sont en train de surveiller de très près le « AY4.2 » : un nouveau sous-variant du très contagieux Delta qui avait causé des ravages en fin du printemps et en début de l'été 2021.
« Nous surveillons la situation de très près » affirme le porte-parole du gouvernement. Il ajoute qu’ils « n’hésiteront pas à prendre les mesures nécessaires en cas de besoin ».
L’apparition de ce nouveau variant, fait craindre une contagion plus forte. Elle intervient alors que le Royaume-Uni fait face à une montée des cas positifs dépassant 40 000 par jour, soit, un taux beaucoup plus élevé que dans le reste du continent.