Que ce soit en France ou ailleurs, la crise sanitaire a mis en lumière le rôle fondamental du secteur de la santé publique. Les médecins, qu’ils soient du secteur privé ou du public, ont fait face à la pandémie au prix de leur propre vie – et continuent de le faire -.
Des promesses ont été faites par l’Exécutif en vue de renforcer les capacités des structures sanitaires. Il semble, toutefois, que l’on soit encore loin du compte. En effet, 5700 lits d’hospitalisation ont été supprimés en 2020. C’est, en fait, ce qu’a révélé une étude menée par le ministère des Solidarités et de la Santé, publiée en septembre dernier. Néanmoins, ces chiffres sont à relativiser à certains égards. Dans ladite étude, on parle plutôt de restructurations et de réorganisations.
5 758 lits d'hospitalisation en moins par rapport à 2019
Selon les chiffres du ministère de la Santé, la France compte moins de 3000 hôpitaux et cliniques. Cette faible proportion s’explique, en grande partie, par la “réorganisation” et les “restructurations” qui ont été décidées par les autorités sanitaires. La conséquence directe de ces décisions est évidente : la fermeture de 25 établissements de santé publics et privés.
En raison de cette réduction drastique des lits d’hospitalisation, la France n’en compte plus que 386 835, soit une baisse de 5 758 lits. Selon la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques au sein du département de la Santé, cette baisse est plus importante que celles qui ont été constatées durant les années précédentes. En fait, cette tendance s’expliquerait par deux principaux éléments.
Tout d’abord, la pandémie a obligé les établissements hospitaliers à transformer des chambres doubles en simples. Le but étant de limiter les risques de contamination par la maladie. L’autre raison est relative à la réaffectation du personnel soignant dans les services des soins intensifs. Ces soignants, dans leur premier service, devaient s’occuper de patients atteints de formes moins graves de la COVID-19. De ce fait, la suppression des lits et la fusion des chambres doubles ont été une solution pour combler le manque observé au niveau des soins intensifs.
Hausse de la prise en charge à domicile et du nombre de lits de réanimation
Outre la baisse mise en exergue par l’étude, il faut noter que le nombre de lits de réanimation a augmenté de 14,5 % selon les statistiques du ministère des Solidarités et de la Santé. La hausse du nombre d'hospitalisations à domicile est une autre tendance constatée pendant la crise sanitaire. C’était une façon de réduire la pression qui pesait sur les hôpitaux.
Les patients, hospitalisés à domicile, ne sont plus pris en charge dans les établissements de santé, ce qui explique, en partie, la suppression des lits d’hospitalisation. La proportion de la prise en charge à domicile a donc grimpé de 10,8 % en 2020 par rapport à 2019. Au total, 21 276 patients atteints de la COVID-19, ont été soignés chez eux pendant la crise sanitaire.
Une nette amélioration de la situation sanitaire
Par ailleurs, il convient de rappeler que la situation sanitaire s’est nettement améliorée en France par rapport aux premières vagues de la pandémie en 2020. Selon le dernier bilan épidémiologique publié par le ministère des Solidarités et de la Santé, 9 décès liés à la COVID-19 ont été signalés le 3 octobre 2021.
Pour sa part, le nombre de personnes hospitalisées a atteint 7 308 à la même date, soit une hausse de 14 cas seulement en l’espace de 24h. On compte, aussi, 1326 patients placés dans les soins intensifs. La campagne de vaccination a permis de réduire considérablement l’impact de la pandémie.
Au total, jusqu’au 29 septembre 2021, 50 285 691 Français ont reçu, au moins, une première dose, ce qui représente 74,90 % de la population française. Pour leur part, les personnes totalement vaccinées représentent 72,30 % de la population (48 528 074) selon les données du ministère des Solidarités et de la Santé.