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Marseille: Un jeune homme de 19 ans utilise le pass sanitaire du président Emmanuel Macron

Alors que l’Exécutif semble encore hésitant au sujet de sa prolongation jusqu’à l’été 2022, le pass sanitaire n’a eu de cesse de susciter la polémique en France. Des antivax et certains observateurs ont dénoncé son caractère liberticide. Ils considèrent également qu’il s’agit d’une façon de rendre obligatoire la vaccination contre la COVID-19.

Fonctionnant sur la base des QR code, les pass sanitaires ont plus d’une fois fait l’objet de trafics en tous genres. À Marseille, un jeune homme de 19 ans est visiblement “passé à la vitesse supérieure” en utilisant le QR code du président de la République, Emmanuel Macron !

Il risque une amende de 135 à 750 euros

L’incident s’est déroulé le mardi 5 octobre 2021, à l’entrée de l’hôpital Salvator du IXème arrondissement de Marseille. Selon le site Actu 17, le jeune homme a profité de la fuite sur Internet du pass sanitaire du Chef de l’État pour pouvoir le récupérer. Il avait, d’après la même source, “un rendez-vous pour une consultation”. Le jeune homme a également affirmé qu’il devait prendre part “à un groupe de travail au sein du même établissement hospitalier”. Selon une source proche de l’enquête qui s’est exprimée sur Actu 17, les agents de sécurité de l’hôpital s’étaient rendu compte de la fraude. Néanmoins, pour éviter que le suspect ne prenne la fuite, ils l’ont laissé entrer pour, ensuite, appeler la police et le cerner.

Le jeune homme va donc faire l’objet d’une contravention de 4ème classe pour avoir présenté un document sanitaire appartenant à des personnes tierces lors d’un contrôle. Il risque également de faire l’objet d’une amende de 750 euros135 euros seulement si celle-ci est payée le même jour de l’infraction -.

Le pass sanitaire : objet de fraudes et de trafic

Pour rappel le QR code du pass sanitaire du président de la République a fuité en septembre dernier sur Facebook. Des soignants ont été à l’origine de cette opération. Selon l’Assurance Maladie, ces derniers ont été identifiés. D’ailleurs, le Conseil National de l’Ordre des Médecins a été saisi à cet effet. “Une saisine de leurs ordres professionnels est déjà en cours”, avait alors assuré le Conseil National en septembre dernier.

Ce n’est pas la première fois que des fraudes de QR code des pass sanitaires ont été signalées en France. Pour les auteurs de ces opérations, il s’agit surtout d’une façon de dénoncer le caractère liberticide et contraignant du dispositif gouvernemental. Dans ce même contexte, un jeune étudiant en informatique de 22 ans a, lui aussi, été l’auteur d’une opération de piratage de grande envergure. Il a été arrêté par les services de la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) dans le cadre de l’affaire du piratage des données de plusieurs hôpitaux de Paris.

Outre la dénonciation des mesures gouvernementales, il voulait surtout, selon ses dires, « mettre en lumière les défaillances de la sécurité du système informatique de santé”. Selon le Journal Du Dimanche, le jeune homme est également un opposant au vaccin contre la COVID-19. L’affaire a fait beaucoup de bruit tant les données visées étaient sensibles.

… Et de tensions

D’autres cas de fraudes avaient été signalés. En septembre dernier, un influenceur a même été soupçonné d'avoir encaissé près de 100 000 euros pour avoir trafiqué des passes sanitaires. Il est clair, dans tous les cas, que la question de ces passes devrait encore susciter des désaccords en France. Si une bonne partie de l’opinion publique conteste “des mesures dictatoriales”, c’est également le cas de certains spécialistes. “C’est mauvais pour la liberté car le passe sanitaire consiste à rendre le vaccin quasiment obligatoire. Le dispositif est également mauvais pour l’égalité car il met en place des différences entre les français”, a déclaré le philosophe André Comte-Sponville sur la chaîne CNews.

Dans ce même ordre d’idées, le penseur estime que de nombreux français seront privés de leurs loisirs (cinéma, théâtre, concerts) et même de leur travail, alors qu’ils n’ont jamais enfreint la loi. D’après le philosophe, il s’agit, également, d’un facteur de tensions, de rancœur et de colère.