Votée début 2020, la loi anti-gaspillage prévoit la fin des emballages en plastique des fruits et des légumes, à partir du 1er Janvier 2022. Il s'agit ainsi de l'une des mesures phares, destinées à lutter contre les déchets en plastique. Certaines exceptions sont prévues pour quelques aliments. En effet, les produits présentant le risque de se dégrader lors de la vente en vrac, seront exemptés de cette norme jusqu'en 2026. Dans la suite de cet article, on vous propose plus de détails sur la nouvelle loi, entrant en vigueur l'année prochaine.
Les emballages proscrits à des variétés de fruits et de légumes
Dès 2022, une trentaine de variétés de fruits et de légumes ne seront plus proposées en vente sous cellophane. Le décret issu de la loi anti-gaspillage votée en début de l'année 2020 , doit être publié mardi 12 octobre. Cette nouvelle norme vient mettre fin au suremballage observé dans les rayons des supermarchés: des bananes sous cellophane, des pommes en barquettes, des poivrons dans des sachets en plastique etc.
De ce fait, la manière dont vous faites vos courses doit certainement changer , dès l'année prochaine. En effet, à partir du 1er janvier 2022, il sera interdit d'emballer les légumes suivants: poireaux, courgettes, aubergines, poivrons, concombres, pommes de terre et carottes « normales », tomates rondes. Il n'y aura plus de plastique non plus pour les oignons et les navets « normaux », les choux, les choux-fleurs, les courges, les panais, les radis, les topinambours et les légumes racines.
Du côté des fruits, cette nouvelle norme concerne les pommes, les poires, les bananes, les oranges, les clémentines, les kiwis, les mandarines, les citrons, les pamplemousses, les prunes, les melons, les ananas, les mangues, les fruits de la passion et les kakis. Cette interdiction est également valable pour les produits bio. L'infraction de cette nouvelle norme pourra entraîner une amende allant jusqu’à 15.000 euros , et une astreinte journalière de 1.500 euros.
Des échéances exceptionnelles jusqu'en 2026
Le remplacement de l'emballage en plastique s'échelonnera jusqu'en 2026. En effet, il faudra trouver de nouvelles alternatives pour les produits fragiles , tels que les framboises. Des exceptions sont prévues pour les fruits et les légumes qui risquent d'être dégradés, lors de la vente en vrac. Les lots de 1.5 kilos , sont aussi concernés par ces exceptions. Les producteurs et les distributeurs vont bénéficier d'un délai de 6 mois , pour écouler leurs stocks d'emballages. Avec l'entrée en vigueur de cette loi, il convient de trouver également une alternative pour différencier le bio du non-bio, en l'absence d'un emballage.
Olivier Dauvers, spécialiste de la grande distribution assure que le carton ne serait pas une bonne option. Il reproche le fait qu'on « rend les produits moins visibles et donc moins attractifs. Donc le risque est que le niveau de ventes baisse à court terme parce qu'on verra tout simplement moins les produits. ». Les délais sont allongés pour plusieurs catégories de produits. Ils s'échelonnent de la manière suivante:
- Juin 2023: les tomates cerises, les pêches, les abricots ou encore les haricots verts.
- Fin 2024: les pommes de terre et carottes primeurs, ainsi que les cerises ou encore les épinards.
- Fin juin 2026: La plupart des fruits rouges – framboises, fraises, myrtilles et groseilles – et les « fruits mûrs à point ».
La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire a été adoptée à l’unanimité, et promulguée le 10 février 2020. Composée de 130 articles, cette loi prévoit des obligations, des normes et des interdictions , pour accompagner les citoyens dans la réduction de leurs déchets en plastique. L'un des grands axes de cette loi , est de sortir du plastique jetable: les emballages, les sacs en plastique à usage unique, les bouteilles en plastique, les boîtes à kébabs, etc.