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La Bretagne lutte contre le fléau des algues vertes

L’année 2021 a marqué une prolifération alarmante d’algues vertes en Bretagne. Ces ulves toxiques ont des conséquences importantes en termes de santé publique et environnementale. Elles nuisent aussi à l’image touristique des territoires concernés. Les premiers chiffres partagés par le centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva) sont inquiétants. Les chercheurs ont relevé une augmentation allant jusqu’à 50 % entre avril et septembre.

Une préoccupation générale

Les algues vertes se sont principalement concentrées à la baie de la Fresnaye et à Saint-Brieuc. Les conditions météorologiques ont été favorables à l’accentuation de ce phénomène. En effet, à cause des températures élevées et des fortes précipitations, les algues ont fortement crû. Des orages datant du mois de juin ont également contribué à cette prolifération. Cela leur a apporté une quantité d’azote importante et a entraîné leur multiplication. Elles sont d'autant plus menaçantes puisqu'elles dégagent de l’hydrogène sulfuré qui, à forte dose, s’avère mortel.

Face à cette situation environnementale désagréable, les Bretons expriment leur mécontentement. Une pétition a été lancée par une association locale. Les candidats aux élections régionales ont également été exhortés d’agir.

La pollution tenue pour cause

La cause principale de ce phénomène toxique est la présence à forte concentration de nitrate dans les eaux. Cette substance a provoqué une marée verte. Cela implique une prise de responsabilité imminente de la part des éleveurs. Ils sont donc tenus de réduire leur émission d’azote dans les zones concernées. Les statistiques ont démontré que l’azote détecté dans ces baies contaminées est « à 90 % d’origine agricole ».

D’un autre côté, la Cour des comptes dénonce un manque d’investissement de la part de l’État. Les aides financières attribuées aux éleveurs sont en effet insuffisantes. Il faut noter que les contrôles effectués au cours des dix dernières années dans les fermes ont baissé de 73 %.