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Énergie fossile, il est réellement temps d’en sortir

Le gaz, le pétrole ou encore le charbon, sont les énergies fossiles les plus consommées par l'être humain. Puisqu'ils proviennent de ressources limitées et non renouvelables, ils s'attachent aujourd'hui à de véritables problématiques. Face à la forte demande et à la pénurie d'approvisionnement, on doit changer de paradigme énergétique. C'est pourquoi, on s'oriente, de plus en plus actuellement, vers une production électrique décarbonée.

Le pétrole, un risque de pénurie d’ici 2030

Le pétrole est une ressource fossile, devenue aujourd'hui limitée. D'après Helle Kristoffersen, il y aura un déficit de 10 millions de barils par jour à l’horizon de 2025. Ce qui est énorme. Cela explique nettement qu’il y a un risque de pénurie à moyen terme. Aussi, le président et chef analytique de Wood Mackenzie a déclaré fin 2020 que : “Le monde se dirige peut-être en somnambule vers une pénurie d’approvisionnement. »

Les pays pétroliers en déclin, sont de plus en plus nombreux. L'Afrique, l'Algérie et le Nigeria constituent des cas particulièrement préoccupants. Le prochain grand pays pétrolier dont la production devrait lentement décroître, est la Russie. En effet, ce pays fournit près d’un tiers, du brut consommé par l’Europe. Olivier Rech, Marc Blaizot et Alain Lehner, concluent qu’au cours des années 2030, les pays européens risquent fortement de faire face à une pénurie d’approvisionnement.

Le gaz naturel, une consommation élevée

Le gaz fossile est un mélange d'hydrocarbures, cher et peu fiable. Son prix a été multiplié par trois en deux mois cette année, à cause de la forte demande. Selon Thomas Pellerin-Carlin, Directeur du Centre Energie de l'Institut Jacques Delors, le risque que la situation se dégrade est fort. En effet, les impacts vont être diversifiés selon les pays. Ceux-ci vont faire face à des problèmes économiques majeurs. Actuellement, l’enjeu est d’arriver à 100 % de réserve de gaz avant que l’hiver arrive.

Jean-Marc Vittori a mis l’accent dans le journal Les Echos, sur la fragilité des ressources de gaz de l’Europe. Il a déclaré que : “Pour le gaz, c’est aujourd’hui évident. Le gisement néerlandais de Groningue va bientôt fermer, les réserves de la Norvège et de l’Algérie s’amenuisent vite, la Russie joue au chat et à la souris avec le reste du continent et l’Asie achète le gaz naturel liquéfié au prix fort. »

Un redémarrage problématique du charbon en Chine

La demande importante de gaz naturel en Chine, a fait que le pays peine à redémarrer ses centrales à charbon. Depuis quelques jours, Pékin déclare que 20 provinces chinoises sur 31, ont fait état de coupures. La situation peut donc prendre un tournant critique, en termes de production de charbon.

En raison du changement climatique, l’investissement dans l’industrie du charbon a diminué au cours de ces dernières années. C’est pourquoi on parle de pénurie critique de ce combustible, à l'heure actuelle. Ce qui explique parfaitement la hausse significative de son prix, dans le monde entier. Pour faire face au problème climatique et améliorer la qualité de l’air, la Chine essaye actuellement de faire de gros efforts. Et cela afin de réduire la production et l’utilisation d'énergie à haute intensité en carbone, comme le charbon. Or, on a remarqué une baisse des investissements dans l'exploration et le développement. Ce qui revient en conséquence à la baisse des découvertes annuelles de charbon. En 2019, ces investissements atteignent la valeur la plus faible de ces dix dernières années qui est de 30 Gt.

Les Minerais et métaux critiques

La transition énergétique permet de passer de la dépendance aux énergies fossiles à la dépendance de minerais et de métaux critiques. Cela dépend fortement des choix techniques et organisationnels, retenus dans les politiques de transition. Mais, il est important de mentionner que ces minéraux se trouvent à des quantités méconnues.

La disponibilité future de cobalt, de nickel, de cuivre, de terre rare et de lithium, est vraiment incertaine et floue. Cependant, autant de récifs potentiels sont concernés par la voie de transaction. L’AIE envisage que d’ici 2040, il va y avoir une multiplication de la demande mondiale de ces matériaux. Avec la pénurie du pétrole, du gaz et du charbon, les minerais et les métaux critiques sont de plus en plus demandés. En effet, l'augmentation est estimée de : 4.5 pour le cobalt, 3 pour le nickel, 25 pour le lithium, 2.5 pour le néodyme et 40 % pour le cuivre. En fait, le cuivre est un métal relativement abondant. Cela explique alors le taux élevé de production envisageable par l’AIE.