Il semble que la collaboration entre Tesla et Samsung marche comme sur des roulettes. L’entreprise d’Elon Musk a confié la production de plusieurs de ses puces au constructeur sud-corréen. Il s’agit, notamment, de la HW3.0 que l’on trouve dans les modèles de voitures S et Model 3. Et il faut dire que le géant américain des véhicules intelligents est très satisfait. La preuve ! Il compte, à nouveau, faire appel à Samsung pour la fabrication de la nouvelle génération des puces de ses voitures. autonomes.
C’est, en tout cas, l’information qui a été révélée par le très sérieux Korea Economic Daily. La même source affirme que les pourparlers ont déjà commencé entre les deux firmes au sujet de la mise en place des puces HW4.0 qui équiperont les futures voitures autonomes de Tesla. On devrait les retrouver aussi dans le très attendu Cybertruck. Ce modèle devait débarquer sur le marché en 2021. Finalement, son lancement a été reporté pour 2022, notamment à cause des problèmes d’approvisionnement en matières premières, dus aux restrictions sanitaires dues à la pandémie.
Quand Samsung supplante Nvidia
Avant le début de sa collaboration avec Samsung, Tesla avait l’habitude de travailler avec Nvidia, spécialiste du graphisme et des technologies de l’image. Seulement, au fil des années, les choses se sont corsées entre les deux groupes. Elon Musk a alors pris la décision de suspendre le partenariat avec Nvidia en 2016. Dès lors, Tesla a commencé à fabriquer elle-même les puces de ses voitures intelligentes et autonomes. D’ailleurs, à la même année, le géant a recruté un certain Jim Keller, qui n’est autre qu’un ancien ingénieur au sein d’AMD et d’Apple.
Toutefois, la présence d’un spécialiste auprès de Tesla était une nécessité aux yeux d’Elon Musk. En effet, il a toujours cherché à ce que son entreprise produise des voitures futuristes avec un minimum de défauts, voire aucun. C’est pourquoi qu’il a choisi de faire appel à Samsung. D’ailleurs, la presse s’est enflammée en janvier 2021 lorsque les premières rumeurs sur un partenariat entre les deux géants avaient commencé à circuler. C’est ainsi que le constructeur sud-corréen a pris en charge la production de la puce HW3.0 des véhicules Tesla. Et, visiblement, Elon en était très satisfait, d’où le très probable renouvellement de la collaboration avec Samsung.
De gros enjeux pour Tesla
Un partenariat avec Samsung était donc un choix stratégique pour Tesla. L’entreprise américaine mise énormément sur la performance de ses puces afin de produire des modèles de voitures autonomes, fiables et performants. Ces composants présentent un grand enjeu pour Tesla. En effet, la technologie et les logiciels constituent sa marque de fabrique et sa véritable valeur ajoutée par rapport aux autres géants de l'automobile qui, pour leur part, demeurent indétrônables sur le plan mécanique.
D’autre part, il faut préciser que Tesla a opté pour la gravure en 7 nm pour ses nouvelles puces, sachant que les modèles à 5 nm – plus récents – ont déjà vu le jour. C’est un choix qui a suscité de nombreuses interrogations chez plusieurs observateurs. Toutefois, Elon Musk et son équipe ont mûrement réfléchi à la question avant de prendre leur décision. De fait, ils ont estimé qu'il n’avait pas assez de recul au sujet de la fiabilité des puces gravées en 5 nm. L’autre élément qui a été pris en compte concerne les coûts de fabrication des 7 nm. Ils sont, en effet, plus abordables. C’est donc la carte de la prudence que Tesla a préféré jouer…
Dans tous les cas, il faudra attendre la sortie du prochain modèle de voitures, Cybertruck pour savoir si le géant californien a fait le bon choix. Pour l’heure, Tesla va se concentrer sur le Model Y, qui constitue sa priorité. Une fois ce modèle produit et commercialisé, ce sera au tour du Cybertruck. Celui-ci, selon le vice-président de Tesla, Lars Moravy, est encore à sa phase “alpha”. On saura donc en 2022 si le partenariat entre Samsung et Tesla a été réellement profitable sur le plan commercial et technologique.