Voilà plusieurs années que les effets du changement climatique se font ressentir. Inondations, incendies en forêt et montées des températures, aucun continent n'échappe à ce phénomène. Notre mode de vie à haute consommation énergétique en est la cause principale. La solution, abandonner nos sources d'énergies fossiles (pétrole, gaz, nucléaire, charbon…) et les remplacer par des énergies renouvelables. Il s'agit entre autres du solaire, de l'éolienne, de l'hydroélectricité etc. Si l'industrie est gourmande en énergie, nos foyers ne le sont pas le moins du monde. À titre d'exemple, dans un pays comme la France, grand consommateur d'énergie avec plus de 32 millions de sites résidentiels, la consommation annuelle moyenne d'un foyer est de 4 770 kilowatts. Le changement doit donc commencer à la maison et l'autoproduction électrique apparaît comme la voie idéale. Reste à savoir combien de temps il faudra pour que nos maisons soient à 100 % propres.
L'autoproduction électrique, qu'est-ce que c'est ?
L'autoproduction d'électricité ou autoproduction électrique, c'est le fait de produire de l'électricité de façon autonome. En France, lorsque l'énergie produite par votre dispositif n'est pas entièrement consommée, le surplus est alors réinjecté dans le réseau EDF dans le cadre d'un contrat de rachat obligatoire. L'autoproduction se fait dans l'objectif d'une autoconsommation. Les causes qui poussent les particuliers à produire l'électricité de façon indépendante sont nombreuses. Chose sûre, il y a beaucoup d'avantages à en tirer. Déjà pour l'environnement, l'autoproduction permet de diminuer les émissions de CO2, gaz à effet de serre. Sur le plan financier, le coût des factures d'électricité qui constituent une charge importante au plan familial pourrait considérablement baisser. De plus, le fait de réinjecter l'électricité produite dans le réseau participe à la diminution du recours aux énergies fossiles.
Comment réaliser une autoproduction d'électricité ?
L'autoproduction électrique peut se faire partout et à tout moment, à condition de choisir le moyen qui correspond le mieux à votre environnement. Listons donc ces moyens technologiques qui vont vous permettre d'autoproduire votre électricité.
1- Les panneaux solaires
Le panneau solaire est un dispositif qui convertit une partie du rayonnement solaire en énergie thermique ou électrique, grâce à des capteurs solaires thermiques ou photovoltaïques. Les panneaux sont généralement plats avec une surface avoisinant les 1 mètre carré. C'est le moyen le plus courant d'autoproduction électrique. En Belgique par exemple, il y en avait près de 400 000 installations début 2017 à 98 % résidentielles. Une installation photovoltaïque moyenne est composée de 14 panneaux, ceci correspond à un investissement d'environ 5 000 euros. L'autoconsommation est estimée à 30 % avec des panneaux photovoltaïques et pourrait grimper jusqu'à 80 % si vous ajoutez une batterie domestique à votre installation.
2- L'éolienne domestique
Également appelé petit éolien ou éolien individuel, l'éolien domestique rassemble toutes les éoliennes ayant une puissance nominale inférieure ou égale à 30 kilowatts en Europe, 36 kilowatts en France et 100 kilowatts aux USA, raccordées au réseau électriques ou autonomes en site isolé. Pour vos besoins domestiques, il s'agit essentiellement d'éoliennes à axe de rotation vertical dont les pales ne dépassent pas 8 mètres. Leur puissance varie entre 100 watts et 20 kilowatts. Une éolienne de 3,5 kilowatts suffit pour les besoins moyens d'une famille à condition qu'il y ait des vents de 10 à 15 kilomètres/heure au minimum. Le coût de l'installation oscille entre 10 000 et 40 000 euros selon la puissance et l'installation. L'éolienne peut produire jusqu'à 4x plus que des panneaux solaires de puissance équivalente et son rendement ne décroît pas au fil du temps
3- L'arbre à vent
Il s'agit d'une éolienne domestique de nouvelle génération. Il transforme le moindre courant d'air en électricité verte. Haut de 9 mètres avec un tronc et 54 feuilles qui sont des microturbines dotées d'un générateur, il peut produire entre 1 500 et 3 500 kilowatts sur l'année. Pour cela, il faudra débourser au moins 49 500 euros.
4- Le toit solaire
Le Solar Roof de Tesla n'est pas une succession de panneaux photovoltaïques. Le toit lui-même est solaire et relié à une batterie. Ses tuiles ont la même apparence que les tuiles traditionnelles et sont dotées de cellules photovoltaïques invisibles à l'œil nu. Garanties pour toute la durée de vie de la maison, elles coûteront environ 22 000 euros pour 100 mètres carrés.
À quand les maisons propres à 100 % ?
Les solutions sûres pour produire l'électricité de façon autonome existent. Aujourd'hui, les panneaux solaires ont fait leurs preuves dans le monde entier et d'autres technologies sont en train d'être développées ou améliorées. Il ne fait aucun doute qu'un jour, nos maisons seront entièrement propres du point de vue énergétique. Le seul bémol est le prix plus ou moins élevé qui ne permet pas à tout le monde d'en bénéficier. Impossible donc de donner une date à laquelle cela sera possible.