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Des messages relatifs au consentement sexuel seront mis sur les emballages des préservatifs

Une pétition intitulée « Pas de Consentement, pas de Sexe » a été lancée par l’association Sexe&Consentement. Elle a pour but d’ajouter des slogans relatifs au consentement sexuel sur tous les produits commercialisés qui sont liés à la sexualité. Cette initiative a exhorté la Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes ainsi que le Ministère de la Santé d’appliquer ces mesures préventives.

Apporter un changement réel

La pétition établie par l’association Sexe&Consentement a eu un grand succès. Plus de 16 000 personnes ont adhéré à l’idée en signant le document sur Change.org. Elle vise à affirmer le concept de consentement dans les relations sexuelles. À travers une publication massive de phrases captivantes, un message puissant est délivré. Il est donc prévu d’intégrer des mentions d’alerte sur les boîtes de préservatifs, les sex toys, les emballages des moyens de contraception. Aussi, cela inclura les sites de rencontres ainsi que les plateformes qui présentent un contenu érotique et pornographique. Ce mouvement a été vivement salué par des organismes actifs pour la cause féminine. Planning Familial, ONU Femmes France et Génération Égalité Voices ont exprimé leur soutien.

Définir la notion de consentement

Cet événement nous renvoie à une notion fondamentale des relations hommes/femmes. Très souvent, le consentement est négligé, voire refusé. Il faut rappeler que c’est un choix qui doit être effectué librement. Au cœur de cette problématique, la communication est un atout fondamental. Il est impératif de sensibiliser le jeune public à cette idée.

Le consentement doit être exprimé de manière claire. Aussi, il ne s’agit pas uniquement de communication verbale. Avoir des relations sexuelles avec une personne inconsciente à cause de l’alcool ou de drogues, n’est pas concevable. Cela est considéré comme un acte d’agression physique. De même, des rapports sexuels sous menace, avec une personne mentalement indisposée ou un(e) mineur(e) sont des actes criminels. Le consentement doit aussi être spécifique. En effet, si l’un des deux partenaires ne souhaite pas aller plus loin, l’autre personne doit respecter sa volonté. Il est également réversible à tout moment. Si l’un des deux partenaires consentit à un acte sexuel, il ne donne pas pour autant son accord indéfini. À chaque fois, il doit avoir exprimé une envie claire d’avoir une relation sexuelle, et de l’arrêter s’il le souhaite.

Le chemin est encore long

L’association Sexe&Consentement œuvre activement depuis 2016 pour mener des discussions sur le sujet du consentement dans les milieux scolaires et universitaires. Des formations ont lieu régulièrement pour minimiser le nombre de cas liés à la violence sexuelle. Il faut dire que les chiffres sont alarmants. À l’IESEG School of Management, 63 % des étudiantes ont affirmé avoir subi « des violences physiques ou sexuelles » sur le campus. Malheureusement, 10 % d’entre elles ont été agressées sexuellement. Désormais, près de 55 % des universités offrent aux étudiants un espace d’écoute pour recueillir d’éventuelles plaintes. Ces cellules de veille visent à prévenir les violences sexuelles et les incidents sexistes. Pour aller plus loin, Ella Hamonic, cofondatrice de l’association affirme que l'un des objectifs de cet organisme est d'apporter le débat au-delà du milieu scolaire et universitaire. Il faudra à présent en faire une affaire sociale de première urgence.